Au secours nous revoilà en ville à Yangoon après une semaine et demie de coins tranquilles et paisibles. Retour alors au bruit, voitures, pollution, foule et j'en passe .. Mais bon nous ne pouvons pas blâmer cette ville qui nous as offert deux belles découvertes: Celle de la 19eme rue très typique (il faut le dire, aussi pleine de touriste) dans laquelle des marchants locaux nous proposent sur leurs stands plusieurs mets Birmans. Principalement des brochettes de viande mais aussi des petites bêtes peu ragoûtantes.
Et puis celle de la Pagode Shewadagon qui est considérée comme la plus belle du monde, entièrement couverte d'or.
Un magnifique spectacle lorsque la nuit tombe et que les lumières et milles et unes bougies s'allument et illuminent l'énorme pagode, les bouddhas et les offrandes.
Des jolies couleurs qui resteront gravées; aussi bien que les forces culturelles et religieuses qui amènent les birmans à venir, toujours plus nombreux à prier et honorer leur dieu avec passion. Pour continuer sur la religion, nous avons étés étonnés de voir plusieurs magnifiques églises à Yangon. Il y a donc une communauté de chrétiens ici, qui subsiste depuis l'époque coloniale britannique, où ont été conservés quelques vestiges architecturaux.
Après cette étape, notre route continue à bord d'un train local jusqu'à Pégu, où, munis de notre scooter nous avons sillonné la ville le temps d'une courte journée. Une claque pour nous en réalisant l'ampleur de la religion en Birmanie. Ça a commencé par le repas des moines dans l'un des temples de la ville. Le principe est simple, les bouddhistes se mettent de part et d'autre de l'allée principale et les moines en fille indienne passent au milieu de l'allée. C'est à ce moment que le spectacle commence, les moines avancent et tendent des grands bols en métal aux croyants et touristes qui, eux, leur tendent en retour toutes sortes de dons : du riz pour le repas, mais aussi de l'argent, des gâteaux, des jouets, des stylos, des cahiers. Nous avons ainsi pu voir les birmans et touristes, principalement chinois, répartir des dizaines de billets en plus de leurs énormes sacs garnis entre les moines. C'était assez impressionnant de voir l'état de frénésie des croyants heureux de donner quelque chose aux moines. Une fois les 600 moines (tout de même !) ayant récolté leurs présents, nous avons pu assister à leur repas. Une sensation particulière pour moi (Valentine) qui avait l'impression d'être la seule à trouver cette cérémonie vraiment bizarre, voire gênante.
Cela continue ensuite avec l'énorme pagode de 114 mètre, qui est d'ailleurs la plus grande de Birmanie, et les immenses bouddhas allongés de plus de 55 mètres. Pour vous dire, nous faisions à peine la taille d'un de leurs doigts ... Nous nous rappelons ne pas avoir cessé de répéter "ils sont fous" face à de telles constructions.
Cette ville très importante pour nous nous à permis de prendre conscience de l'énorme fossé qui sépare la richesse consacrée à la religion, de la pauvreté de la population Birmane. Elle nous a également aidé à comprendre la dévotion totale, et, on peut le dire, fanatique des croyants qui ne jurent que par bouddha.