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L'île de Java et ses Volcans

Ça y est nous sommes dans le 10ème et dernier pays du voyage, déjà. Après un atterrissage à Jakarta le temps de voir des amis et de parcourir rapidement cette ville sans grand intérêt, nous rejoignons Yogyakarta. C'est de cette ville que nous sommes allé admirer le majestueux temple de Borobudur, merveille hindou des anciennes civilisations dorées, au même titre que les temples d’Angkor ou de Bagan au Cambodge et en Birmanie. 

Nous repartons maintenant pour des aventures bien moins citadines. Nous commençons en effet un marathon pour découvrir en deux jours deux volcans différents. Enfin, en deux nuits plutôt. Le premier est le volcan Bromo mais avant d'y arriver nous avons fait un long trajet et découvert notre chambre dans les montagne. Le réveil réglé sur 3h du mat, nous nous préparons psychologiquement pour la courte nuit qui nous attends... La tête dans le gaz, notre chauffeur nous amène en jeep jaune jusqu'au point de vue situé face au mont Bromo. Entouré de 456 728 890 locaux et chinois qui piaillent alors que le jour n'est pas encore là, nous attendons que le soleil se lève. Au bout d'une trentaine de minutes le spectacle commence, le jour se lève petit à petit en laissant dans le ciel des couleurs presque indescriptibles. Nous découvrons peu à peu le mont bromo et les autres volcans alentours au rythme du soleil. Magnifique.

Fini le romantisme et retour à la jeep pour cette fois aller au pied du volcan. Une fois les pieds sur le sol nous passons tout d'abord devant le volcan Batok avant de commencer la grimpette. 20 minutes plus tard nous y étions, sur la crête du Bromo. Et là, quel moment hors du temps. Nous découvrons un gigantesque cratère avec en contre bas son lac bouillonnant. C'est la première fois que l'on assistait à cela. De la fumée en sortait. Qui veut se faire un petit jacuzzi ? Téméraires que nous sommes, nous avons continué la balade sur la crête du volcan pour admirer le cratère et son environnement sous tous ses angles. Le paysage était grandiose.

Dès la descente, le marathon a reprit. Un court passage à l'hôtel (histoire de récupérer les bagages) et nous voilà repartis sur la route direction le deuxième volcan. Notre hôtel était entouré de cultures de café. Cette fois c'est le réveil réglé sur 00h30, que nous allons nous coucher. 2h de sommeil plus tard, direction le volcan Ijen. Après une montée de 2h, nous arrivons au dessus d'un cratère ayant en son centre un lac de souffre. Mais bon, à cette heure-ci, le lac, on le voyait pas. Munis de nos masques à gaz pour se protéger des vapeurs de souffre, nous avons entamé la descente de ce cratère pendant plus d'une heure. Le souffre se trouvait partout dans ce cratère, sur la roche comme dans le lac, arrivant sur nous par vagues de fumée. C'était horrible ! Une odeur à en vomir ! Tout le monde toussait, nos yeux pleuraient instantanément, une vraie torture. Je (val) me suis demandée plusieurs fois si j'allais vraiment descendre jusqu'en bas. 

Durant la descente, sur des chemins sinueux, voire dangereux, nous avons, à la lumière de nos frontales, rencontré les mineurs. Ces hommes aux traits fatigués, portent entre 80 et 100 kg de blocs de souffre. Ils font des allers-retours jours et nuits du fond du cratère jusqu'en haut, sans protection respiratoire et sans aucun équipement. Certains avaient le t-shirt déchiré au niveau des épaules à force de porter les lourds paniers. Saviez-vous que le souffre peu causer les effets suivants:

- Modification du comportement - Perturbation de la circulation sanguine - Problème au cœur - Problèmes aux yeux, problèmes de vision - Problème de reproduction - Dommages sur le système immunitaire - Désordre gastro-intestinal - Problème de fonctionnement du foie et des reins - Défaut de l'ouïe - Perturbation du métabolisme hormonale - Suffocation et embolie pulmonaire Et ce également pour les animaux.

Mais la question est pourquoi ramassent-t-ils cela ? Et bien pour raffiner du sucre, fabriquer des allumettes ou encore produire des médicaments pour les maladies cutanées.

Bon et sinon, nous, pourquoi est-ce qu'on s'est infligés ça ? Et bien parce-que c'est le seul endroit au monde où, pendant la nuit, on peut admirer des flammes bleues. Il s'agit en fait du souffre présent sur la roche au niveau du cratère qui chauffent tellement que la fumée rentre en incandescence et cela créé des flamme bleues. On peut apercevoir ces flammes seulement dans le noir, d'où le réveil à 00h30. (Évidemment en photo c'est moins fou). Après ce spectacle aussi horrible que magique, nous reprenons de la hauteur en remontant le cratère en même temps que le soleil commençait à gagner le ciel. Au levé du jour nous avons ainsi découvert le cratère et son lac de souffre bleu turquoise, cette p*tain de fumée de souffre blanche et jaune, les pierres jaunies par le souffre ... Un plaisir pour les yeux.

On a oublié de vous raconter que sur le chemin menant au cratère nous avons croisé une personnes dans une espèce de petit remorque tractée en montée par deux hommes. Alors quelle était la raison de ce remorquage humain ? La jambe cassée ? Une femme enceinte ? Non non en fait nous avons vite compris, en en voyant durant tout le trajet qu'il s'agit de taxis. Si vous n'avez pas envie de vous fatiguer et bien il suffit de dépenser quelques euros pour que deux hommes montent et descendent une montagne en vous tirant. Tous les moyens sont bons, pour certains habitants de ce pays, pour gagner quelques roupies. Une impression d'être retournés bien des années en arrière... (Ceux ayant les yeux les plus perçants remarquerons que la madame n'était pas contente de se faire prendre en photo.)

C'est sur cette anecdote que l'on quitte Java. La prochaine fois nous serons à l'incontournable Bali pour un rythme bien plus relax !


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